d’après Frankenstein de Mary Shelley

Performance dans le cadre de RIAD 2011

jeudi 12 mai à 20 h 1 0 et 22 h 30
vendredi 13 mai à 20 h 45
à la Piscine –Atelier Culture à Dunkerque

de et avec Esther Mollo
création son et vidéo : Jean Baptiste Droulers
création lumière : Marie-Jo Dupré
accompagnement artistique : Yves Marc
costume : Marion Martel

« toutes les nuits une fièvre lente m’oppressait… je ne pouvais arracher mon esprit à mon travail dont l’emprise sur mon imagination était irrésistible…la vie et la mort m’apparaissaient comme les limites idéales que je devrais d’abord franchir pour déverser sur notre monde un torrent de lumière.. »

Ainsi s’exprime par la plume de Mary Shelley, Victor Frankenstein faisant le récit de la fabrication de son monstre. Peut-on mieux exprimer la puissance de ce que Freud appelait la « pulsion épistémologique », le désir de savoir ?
La fièvre du docteur, du scientifique, ressemble tellement à celle de l’artiste et à ce que Mary, elle-même, a sûrement éprouvé dans le processus de création de son oeuvre littéraire.

Quand cette pulsion prend la génération de la vie comme objet, elle devient terriblement contemporaine. Aujourd’hui, la fabrication de l’humain n’est plus imaginaire : procréation artificielle, manipulations génétiques, chirurgie esthétique donnent à la science des pouvoirs que Mary avait anticipés.
Frankenstein serait-il donc le mythe fondateur du contemporain ?