En juillet 2001, des milliers de citoyens accourent à Gênes, pour manifester leur désaccord avec la politique colonialiste des « huit Grands », réunis au sommet pendant quelques jours.
Le gouvernement italien met en place une stratégie de la tension de manière à élever le niveau de l’affrontement. Les manifs pacifistes sont infiltrées par les Black Block, des individus cagoulés qui agissent avec violence, cassent, sèment le bordel en donnant aux forces de l’ordre une bonne raison pour intervenir.
Alors le cauchemar commence, il y a des barricades, des jets de pierres, des cocktails Molotov. La police charge et Carlo Giuliani meurt à l’âge de 23 ans d’une balle tirée par un Carabinier.
Note de mise en scène
« Moi, Italienne qui vit en France, j’ai assisté de loin avec désarroi aux faits relatés dans « Genova 01 », avec un profond sentiment d’injustice et l’amertume à la bouche. Ainsi j’ai accepté avec plaisir l’invitation de Giorgio Passerone et du département d’Italien de l’université de Lille à réaliser la mise en scène des deux premiers actes de ce texte de Fausto Paravidino, pour pouvoir en parler et pour sinon dénoncer au moins résister… » Esther Mollo
Fausto Paravidino, l’auteur
Jeune auteur Italien, personnalité émergente du théâtre italien contemporain. Cette pièce vient d’être traduite en français par l’atelier européen de la traduction et elle n’a jamais été représentée en France.
un groupe très hétérogène
Ce groupe de travail mélange les comédiens de Diagonale, une universitaire et les comédiens de l’Oiseau Mouche. L’hétérogénéité de ce groupe, associée aux thèmes abordés dans la pièce (dénonciation de l’injustice, idée qu’un monde différent est possible), a été à plusieurs reprises l’occasion de réflexions et discussions sur la différence, le pouvoir, la justice… le droit à la parole politique par les porteurs de handicap.
Tels étaient les arguments des manifestants du G8 de Gênes… une foule aussi hétérogène que possible…
Une rencontre avec le public sur les faits de Gênes avec débats à l’issue ou en préparation du spectacle est possible
Texte de Florence Decourcelle
« Pourquoi nous, personnes handicapées, nous ne pouvons pas dire ce que nous pensons de la vie, de ce qui est écrit dans les journaux, de ce qui est dit aux informations ?
Tout cela nous concerne, car c’est aussi notre vie.
Lorsque les gouvernements veulent faire une réunion pour parler de bombes et d’armes nucléaires, au lieu de parler du « comment on va vivre demain », on se pose des questions…
Ce qui s’est passé à Gênes ne doit plus se reproduire.
Ils ont vécu dans une ville barricadée…. presque comme dans un camp de concentration.
Ils ont été frappés car ils disaient qu’ils n’étaient pas d’accord.
Il y a eu un mort, vous devriez avoir honte messieurs les politiciens, d’avoir saccagé des vies.
Pourquoi ? Tout simplement pour se montrer importants et se croire les plus forts.
Ce n’est pas parce que vous êtes dans la politique et que vous avez le pouvoir, que vous devez écraser les gens comme de la merde.
Les Génois, et bien d’autres personnes, venant de tous les pays, étaient présents et étaient bien plus nombreux que vous…
Si vous continuez comme cela, les gens qui vous ont élu ne pourront plus vous faire confiance. »
Florence Decourcelle – Comédienne Cie Oiseau Mouche
Distribution
Coproduction Théâtre Diagonale, Cie de l’Oiseau Mouche et Université de Lille3
Texte : Fausto Paravidino
Traduction : P. Di Meo (Atelier Européen de la Traduction – L’Arche)
Mise en scène : Esther Mollo
Assistée par : Anne Robin, Amalia Modica et Nicolas Madrecki
Interprètes : Muriel Hunet, Séverine Couret, Florence Decourcelle, Gérard Dold, Thierry Dupont, Frédéric Foulon, Hervé Lemeunier.
Lumière et son : Marie Jo Dupré, assistée par Marie Annick Boutry
Voix off : Hugues Martel
Musique : S. Reich
Durée 45 min
Représentations
•23 février 2007 : Isbergues (59)
•16 février 2007 : l’Antre 2, Lille (59)
•Juillet 2005 : Festival LE MANIFESTE , Grande-Synthe (59)
•Juin 2005 : La Ferme d’en Haut, Villeneuve d’Ascq (59)
•Mars 2005 : Le Garage, Théâtre de l’Oiseau Mouche, Roubaix (59)
•Septembre 2004 : La Condition Publique, Roubaix (59)